Nom Prénom : Ftlagon Rrlthy
Âge : 130 et des poussières
Race : Nain (avec un quart de sang humain – grand-père maternel humain)
Facultés magiques/Capacités :
- Nez de nain (plus une chose est cachée, plus un nain s'en rendra compte)
Situation familiale :
- A quitté son clan, célibataire
Métier : Menuisier ébéniste, actuellement vagabond
Lieu de vie :
Description physique :
(pas encore trouvé d'avatar adéquat)
Une petite chose trapue, presque aussi large que haut, assise sur une souche, contemple paisiblement un merle qui, hâtivement, ramasse quelques brindilles pour son nid. La « chose » tient solidement entre ses deux larges mains le pommeau d'un bâton en bois. Sa barbe, brune grisonnante, s'écoule comme une silencieuse cascade jusqu'à la moitié du torse. Par-ci, par-là ressortent quelques tresses grossières, fixées avec de petits fils noirs, visiblement originaire du col effilés de la chemise de la chose. Cette chose est un nain.
Avec la délicatesse et la souplesse d'un troll réveillé en plein jour, le nain se lève et s'étire. L'écart entre ses deux majeurs ne doit pas même dépasser le mètre et demi, et sa taille pas le mètre trente. La chevelure, grasse mais exempte de saletés, cavale vers l'arrière et descend jusqu'aux omoplates. De cette mer brune aux reflets roux et aux mèches noires ressort une barrette en bois (anciennement) clair, taillée à la hache (ou avec un quelconque instrument du même ordre de précision) et supposée représenter un tonneau marqué d'un X.
Le visage, légèrement poussiéreux après une nuit sylvestre, est large et ridé comme la terre par le plus ardent des étés. Un nez majestueux (d'un point de vue de nain), menhir dressé en l'honneur de la race des montagnes, temple de l'estime et de la fierté d'un nain, jaillit hors du faciès las. Deux yeux marrons, que l'on dirait enfoncés dans le crâne avec un pieu, fixent, d'un air las à endormir un gobelin, l'oiseau affairé. La main droite, lourde et vigoureuse, se porte au nez et en gratte l'aile. Il est temps de se remettre en route. Au revoir, oiseau.
Description psychologique :
La psychologie naine est un oxymore qui ferait rire ces derniers s'ils n'étaient pas si souvent dépourvu d'humour. Rrlthy (mais nous préférerons Ftlagon, question de respect) a cette chance, sinon ce malheur, de ne pas en être entièrement privé. Loin d'être un farceur, il n'en est pas moins amateur des jeux de mots et d'esprit, tout en gardant le détachement par rapport aux choses propre à sa race. Sous l'impression de lenteur et de fatigue qu'il dégage se cache une discipline inflexible de nain, une volonté de fer avec la ferme intention de faire ce qu'il faut faire au moment échéant. Ni avant, ni après. Vaille que vaille.
Histoire :
Ftlagon étant né nain sous une montagne qui ne porte de nom que dans la langue de ses habitants, il a très tôt été enseigné aux arts miniers. Fils unique, et donc héritier de son père, lequel voulait le voir maçon, Rrlthy Ftlagon décida cependant de s'intéresser à un artisanat plus éphémère, la menuiserie. Son père, bien que contrarié, tomba malade alors que son fils venait de fêter ses 70 ans. Un instruit en médecine diagnostiqua le mal des roches, maladie qui rend les infirmes faibles, mous et affecte la structure des os, qui deviennent poreux comme des éponges. De ce fait, son père ne pouvait plus exercer son métier de maçon. Forcé à rester au lit toute la journée, il se voyait contraint de se tourner vers les choses moins valeureuses de ce monde : apprendre à lire, gérer les comptes, les dépenses et les recettes de quelques groupes de nains commerçants, noter les accidents, s'occuper du remplacement d'un nain blessé dans les mines, faire les calculs de résistance des bâtisses pour s'assurer de la sécurité de son clan … Bref, il déprima sec et finit par attenter à ses jours en s'ouvrant la tête avec une hache. Malheureusement pour lui, la maladie l'avait tellement affaibli que le coup rata la tête et que la lame se figea dans l'épaule. Le pauvre père mourut ainsi au bout de seulement sept heures de saignement, permettant cependant à son fils et sa femme de lui parler une dernière fois. (l'inverse était moins possible, les seules réponses ayant été des gargouillements, des soupirs et des cris de douleur)
Soixante ans plus tard, alors qu'il atteignait l'âge de son vénérable père avant la mort de ce dernier, Rrlthy Ftlagon quitta son clan pour aller travailler le bois en surface. Consternés, les autres nains le laissaient partir sans même ciller (ni refermer leurs bouches béantes) – alors que traditionnellement, les émigrants se font chasser à coups de pioches et de jets de pierre. Ainsi, à la sortir de la montagne, Rrlthy Ftlagon passa une première nuit en forêt, puis une deuxième, et ainsi de suite. Jusqu'à, au bout d'un nombre plus grand que celui de ses doigts de jours, il arrive à l'orée. Le monde de la surface s'ouvrait à lui.